Ghita, directrice générale
Derrière chaque métaux transformés, il y a des femmes de tête, de cœur et de talent.
Elles coulent, opèrent, soudent, polissent, conçoivent, dirigent et réparent le monde métallique qui nous entoure. Les IndustrIELLES, ce sont ces femmes qui forgent l’avenir de l’industrie, une étincelle à la fois.
On leur a posé quelques questions pour apprendre à mieux connaître celles qui font briller l’industrie des métaux !
👩🏭 Portrait d’industrielle : Ghita
Poste : Directrice générale
Entreprise : Shawinigan aluminium inc.
Lieu de travail : Shawinigan
💡 Son métier
Trois mots : Stratégie, transformation, équipe
En résumé : Je travaille dans une usine où on fabrique des billettes d’aluminium. C’est un peu comme de gros tubes pleins de métal, de différentes tailles et compositions. Pour produire ces billettes, on utilise d’immenses équipements : des fours géants, du métal en fusion et même des produits qui se déplacent dans les airs !
Mon rôle, c’est de diriger une équipe où chacun a ses responsabilités pour transformer l’aluminium de façon sécuritaire, tout en s’assurant que nos clients aiment vraiment nos produits
Ce qui plait : Ce que j’adore dans mon métier, c’est de pouvoir transformer une entreprise en profondeur pour assurer son avenir. Toucher à tout que ce soit la production, les ressources humaines, la maintenance, l'ingénierie tout en améliorant nos produits pour tirer le meilleur de nos forces. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est mobiliser une équipe exceptionnelle, les voir collaborer, évoluer et contribuer à faire grandir l’organisation jour après jour.
Machine préférée : J'ai encore ma calculatrice scientifique de l'université, je me plais encore à taponner dessus même si je suis loin de mes années d'algèbre... blague à part, je suis une fille d'Excel... et rien ne vaut un croquis gribouillé sur une feuille de papier pour imager une idée
Fausse perception : je dirai que c'est que les meilleurs directeurs généraux sont bons dans tous les domaines. ils doivent tout savoir.
Ce n'est pas vrai, il faut savoir écouter et apprendre rapidement. il faut avoir de la maitrise et s'entourer de gens compétents
🚀 Son parcours
Parcours prévu ou imprévu ? Totalement imprévu ! Je n’aurais jamais imaginé travailler un jour à Shawinigan (je ne savais même pas où c’était) et encore moins en métallurgie. Mon intention, après mon bac en génie mécanique avec concentration en aéronautique, était de poursuivre dans cette voie.
Puis, j’ai croisé dans un couloir un professeur pour qui j’avais fait un stage de recherche au premier cycle, dans le département de métallurgie. Il m’a dit : « J’ai quelque chose pour vous, passez me voir ». Il m’a proposé une maîtrise en milieu pratique chez Bombardier. Pour moi, tout faisait sens : Bombardier, l’aéronautique… sauf que cette maîtrise était affiliée au département de métallurgie. C’est donc ainsi que j’ai obtenu une maîtrise en génie métallurgique.
Et c’est là que la métallurgie s’est invitée dans mon CV. Cette formation m’a menée à mon premier poste d’ingénieure de procédé en métallurgie et depuis, j’ai attrapé la piqûre!
Découverte du métier : J’ai découvert mon métier complètement par hasard. Pendant que je faisais ma maîtrise chez Bombardier, j’étudiais aussi pour obtenir mon DESS à HEC Montréal. Lors d’une journée carrière à HEC, je pensais vraiment me trouver un poste en consultation ou en analyse dans une tour du centre-ville. Je m’imaginais déjà sortir mes talons et ma sacoche pour aller travailler dans un bureau vitré !
Et pourtant… ce jour-là, j’ai reçu une offre pour un poste d’ingénieure de procédé en métallurgie à l’usine de Shawinigan, dans un programme corporatif pour nouveaux gradués. Quand j’en ai parlé à mon professeur, il m’a dit que je serais folle de refuser, surtout que le marché de l’aéronautique n’allait pas très bien à ce moment-là.
Tout le monde pensait que je ne resterais pas plus de trois mois : je n’avais pas d’auto, pas de permis, et encore moins d’amis à l’extérieur de Montréal. Mais me voilà bientôt quatorze ans plus tard, toujours à la même usine.
Ce qui m’a fait rester, ce sont les personnes extraordinaires que j’ai rencontrées des gens qui ont partagé leurs connaissances avec une générosité incroyable, qui m’ont tendu la main, qui m’ont donné ma chance, sans jamais me voir comme « la fille de la ville » ou « la fille venue d’ailleurs ».
Moment révélateur : Pas un moment, plus un tunnel de moments qui ont consolidé cette voix intérieur... je sais que je suis à ma place, mais c'est un sentiment qui a grandi en moi à chaque étape de mon parcours, chaque nouveau projet, nouvelles responsabilités...
Une personne inspirante : oh mon dieu, plusieurs personnes.
j'ai eu tellement de mentor rendue à l'usine, qui ne pensaient pas que ce qu'elles faisaient étaient du mentorat, pour elles c'était juste du partage de connaissances, de la générosité... moi je sais aujourd'hui que c'était des anges gardiens sur mon chemin... Mon professeur de recherche à la maitrise, M. Oumarou Savadogo aussi. je lui en serai toujours reconnaissante.
🌟 Motivation et inspiration
Un conseil : Ne freine jamais tes ambitions sous prétexte que tu es une fille. Aucun projet, aucune expérience ne devrait être limité pour cette raison. Si tu veux le faire, fais-le. C'est tout!
🔥 Anecdotes
Talons ou chaussures de sécurité ? Sneakers maintenant ! Confort avant tout.
Le plus beau compliment reçu : l'authenticité dans mon leadership
Café en vitesse ou pause tranquille ? Café en vitesse
Émojis favoris : 👏 🤣 👋 : je trouve que ca humanise un bonjour, c'est un peu plus chaleureux
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